Le Président de la Commission de l’Union Africaine a décrié la persistance des conflits et leurs conséquences désastreuses sur la vie des populations africaines. Une situation qui doit mobiliser au plus haut point les dirigeants de l’UA. Avec pour objectif de faire taire les armes à l’horizon 2020.
Le Président de la Commission de l’Union Africaine lors de son discours à l’ouverture du sommet d’Addis Abeba, en Ethiopie (28-29 janvier 2018), a décrié les guerres et autres violences qui déchirent le continent. « En Somalie, les efforts doivent se poursuivre pour permettre l’aboutissement de la transition en cours entre l’AMISOM et les forces somaliennes » a-t-il relevé. Par ailleurs « Au Soudan du Sud (dont le leader a participé au Sommet), comment ne pas redire notre incompréhension face à la violence insensée que les belligérants infligent, avec une cruauté indescriptible, à une population qui n’a que trop souffert ? » s’interroge le Président de la Commission de l’UA qui a déclaré que « le moment est venu d’imposer des sanctions à ceux qui font obstacle à la paix ». Il a par la même occasion renouvelé le soutien, de l’Union Africaine à l’IGAD. Pour Moussa Faki Mahamat, au Burundi, les parties doivent privilégier le dialogue, seule voix de sortie de crise. En République Démocratique du Congo, les tensions et violences de ces derniers jours ont, une fois encore illustré l’urgence de la mise en œuvre de bonne foi de l’Accord de la Saint Sylvestre en vue de la tenue des élections en décembre 2018. En Centrafrique, représentée au sommet d’Addis Abeba par son Président Faustin Archange Touadera, tout doit être fait pour assurer l’aboutissement de l’initiative africaine pour la paix et la réconciliation lancée sous les auspices de l’Union Africaine.
Au Mali, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation doit être accélérée, parallèlement à la mobilisation d’un appui plus important pour la force conjointe du G5 Sahel. Moussa Faki Mahamat a aussi déclaré que les efforts doivent être redoublés en Lybie pour mettre un terme au calvaire des populations. « L’Afrique doit prendre toute sa place dans la recherche d’une solution, de concert avec les Nations Unies et les autres partenaires concernés ». Et « s’agissant du Sahara occidental, je ne peux qu’exprimer mon espoir de voir cette situation enfin résolue. L’Afrique peut y contribuer positivement, en appui aux Nations Unies. La solution de ce lancinant conflit aidera immanquablement à la relance tant attendue du projet de construction maghrébine » a déclaré le Président de la Commission qui invite aussi les dirigeants africains à renforcer leur l’action dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. « J’appelle tous les Etats membres et autres acteurs concernés à joindre leurs efforts pour trouver des réponses à ces crises et réaliser l’objectif de faire taire les armes à l’horizon 2020 » a conclu sur un ton plein d’espoir, Moussa Faki Mahamat. Bon à savoir, le prochain sommet de l’Union Africaine se tiendra en 2019 à Nouakchott en Mauritanie.
Ericien Pascal Nguiamba à Addis Abeba