L’élection présidentielle malgache est prévue le 16 novembre 2023. Mais la classe politique condamne déjà avec la plus grande fermeté la démarche de la Présidente de l’Assemblée Nationale qui veut « suspendre le processus électoral » poussant ainsi le pays à sortir du cadre constitutionnel. Un véritable « coup d’Etat institutionnel », absolument inadmissible selon des acteurs politiques malgaches. En savoir davantage.
A quelques jours de la tenue de l’élection présidentielle dans la grande île, une vague d’indignation et de contestation se fait sentir. Les acteurs politiques ne sont pas manifestement en phase avec la présidente de l’assemblée nationale dont la gestion de cette institution est largement critiquée. « Il y a manifestement une usurpation qu’on ne saurait tolérer, l’Assemblée Nationale est faite pour légiférer et non pour jouer le rôle de médiateur dans le but d’empêcher la tenue des élections. Elle a violé le principe de la séparation des pouvoirs quand elle se permet de convoquer les responsables de l’exécutif. Elle a largement outrepassé ses domaines de compétence » explique un acteur politique malgache avant d’ajouter que « La Présidente de cette institution parle et agit au nom de l’Assemblée Nationale dans le cadre de cette démarche alors qu’à ma connaissance, elle n’a jamais eu mandat pour le faire et les députés de la majorité ne l’ont jamais cautionnée dans son entreprise qui cherche clairement à aboutir vers une transition ».
Et selon la même source, « l’on se demande avec quelle force exécutoire pense-t-elle imposer son idée farfelue de suspendre le processus électoral? Ce n’est pas parce qu’elle parle de suspension du processus que les responsables étatiques vont la suivre dans ces rêveries. Pour nous, il n’y a aucune raison pour que les élections ne se tiennent pas le 16 novembre ». Affaire à suivre.