L’événement s’est tenu vendredi 12 août 2022, à la Salle de Réunion du Ministère de la jeunesse et de l’éducation civique (MINJEC) et en visioconférence. Objectifs de ce HANG-OUT intergénérationnel et les recommandations de cette activité.
Le Cameroun a commémoré le 12 août 2022, de concert avec l’ensemble des pays du monde, la 23ème édition de la Journée Internationale de la Jeunesse (JIJ). Inaugurée le 17 décembre 1999, suite à l’approbation par l’Assemblée Générale des Nations Unies de la recommandation de la Conférence Mondiale des ministres de la jeunesse tenue du 08 au 12 août 1998 à Lisbonne, cette journée a été instituée dans le but de vulgariser, tout particulièrement auprès des jeunes, le Programme d’Action Mondial pour la Jeunesse (PAMJ) à l’horizon 2000 et au-delà.
Cette célébration, devenue coutumière, est un moment de réflexion sur la jeunesse et de promotion de ses initiatives dans la perspective d’accroitre sa contribution au développement, au regard de son poids démographique et de ses potentialités.
La célébration de la journée internationale de la Jeunesse constitue donc une opportunité à capitaliser par les pouvoirs publics et leurs partenaires en vue de mettre en avant les initiatives menées en faveur de la jeunesse et valoriser les initiatives portées par cette cible.
En effet, de nombreux acteurs se déploient dans le champ de l’encadrement de la jeunesse sans véritable visibilité ni synergies dans le cadre des interventions. Par ailleurs, les efforts des jeunes restent peu visibles et/ou productifs, en dépit de l’existence d’un cadre réglementaire et des dispositifs favorables à leur déploiement sur le terrain.
Tablant sur le thème de la célébration à savoir « Solidarité intergénerationnelle : créer un monde pour tous les âges », ce HANG-OUT avait pour but de faciliter les échanges entre les jeunes en vue d’identifier les stratégies de résolution des problèmes les concernant.
Dans son mot d’ouverture, le Ministre de la Jeunesse et de l’Education civique,Mounouna Foutsou a salué le dynamisme de la Jeunesse camerounaise dont les initiatives et les actions sont visibles et impactent leurs milieux. Un coup de chapeau est alors tiré à l’instance faîtière des mouvements et associations de jeunesse qu’est le Conseil National de la Jeunesse. La mobilisation des jeunes au plan national et international a également été salué. Dans la suite de son Propos, il a rappellé aux jeunes leurs engagements pour ce qui concerne le développement durable à travers les initiatives qui mettent en avant le capital social . « L’action du Minjec s’aligne contribue en lien avec d’autres associations à impliquer le maximun des jeunes dans les questions de développement » a indiqué le »le médecin de famille des jeunes ». Il a poursuivi en indiquant les mesures prises par le Minjec pour un encadrement constant des jeunes . Ces initiatives sont nombreuses et concernent aussi bien les jeunes installés au Cameroun que ceux de la diaspora à travers l’initiative Diaspora and local Youth Joint-venture, mais également le plan Triennal spécial jeunes et le Programme Youth Connekt Cameroon.
Parlant du thème de la journée à savoir « solidarité intergénérationnelle: créer un monde pour tous les âges », le membre du gouvernement a fait savoir que ce thème nous invite à une solidarité entre les générations pour une inclusion de tous et une participation collective à l’atteinte de notre destinée commune. « Nous devons considérer cette célébration comme une opportunité pour régler les problèmes sociaux et sur l’équilibre social », a-t-il précisé. Ainsi, cette activité s’inscrit dans cette dynamique en intégrant les jeunes . « Environs 300 jeunes sont connectés accompagnés d’adultes pour contribuer à l’atteinte de cet objectif », a indiqué le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique.
Pour ce qui est des échanges entre jeunes de divers horizons, ils se sont déroulés sous la modération de Micheline EKANI epse ATANGA, Conseiller Technique N°1 au Minjec.
A la question d’un jeune de la Diaspora et lue par la modératrice des échange, à savoir « Pensez-vous que les jeunes subissent des injustices liés à leur âge dans. La conception des politiques publiques ? » la réponse était simple : » on ne saurait dire que les jeunes subissent des injustices, car nous entrons à la fonction publique à un certain âge et lorsque l’âge de départ à la retraite arrive, l’on s’en va » a indiqué Maurice Assoumou , Inspecteur des services N°1 au MINJEC , répondant à cette question . Ceci pour démontrer qu’on ne saurait parler d’une certaine marginalisation des jeunes.
Une jeune responsable d’association NOUTSA pense pour sa part qu’ « en terme de participation politique au Cameroun,on a un réel problème car l’âge de votre c’est 20 ans ainsi, elle souhaite qu’on ramène l’âge de vote à 15 ans pour que les jeunes puissent aussi élire et se faire élire à partir de cet âge aux postes et fonctions politiques ». Est-ce que nous faisons suffisamment, est-ce que nous saisissons les opportunités qui nous sont présentés? à travers cette question elle soutient l’idée selon laquelle, les opportunités sont offertes aux jeunes mais ces derniers ne s’impliquent pas assez . Elle conclut donc pour y parvenir : « Oui il y’a des discriminations mais c’est à nous les jeunes d’aller prendre ce qui nous revient de droit ».
Pour Clement Ngimartoles, président du conseil National des appelés, Sur le plan stratégique et Politique, l’inclusion des jeunes est pensée, mais dans la mise en oeuvre il peut arriver qu’on observe une difficulté d’implémentation. « Nous saluons toutefois les initiatives qui sont mises sur pied au MINJEC pour nous intégrer dans la gestion des affaires publiques » , a indiqué Ngimartoles Clement. Pour lui, il faut reconnaître ce que l’État fait en faveur des jeunes. Il cite des jeunes qui assument en ce moment des postes de responsabilités clés dans le gouvernement et à l’Assemblée Nationale. enfin , Il considère qu’il faut reconnaître les efforts entrepris par le Gouvernement et recommande de garder espoir en l’avenir. Pour Christian Achaleke, Président du Local Youth Corner, les partenaires et le gouvernement n’utilisent pas les jeunes comme les experts, lors des colloques et autres on ne prend pas en compte la voix de la Jeunesse, ni leur expertise, c’est cela l’injustice. « Le jeune ne doit pas juste se borner à écouter » , précise le jeune Achaleke leke Christian
LES RECOMMANDATIONS.
Ces recommandations, données par les jeunes leaders présents dans la salle et en ligne portent sur les points ci-après : mettre un accent sur le mentorat afin de faciliter l’insertion des jeunes ; Lier les jeunes au sort des personnes âgées dépendantes ;Passer le relais à la nouvelle génération par la transmission du savoir, du savoir-faire aux plus jeunes ; Créer des activités qui promeuvent le mentoring en faveur du développement ;Mettre en place au ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique en faveur de la Cellule de veille médiatique interministérielle afin de prévenir des maux qui touchent les jeunes ; Bâtir la confiance entre les deux générations (jeunes et vieux) ; Implémenter le sens de l’appartenance et de la responsabilité dans l’interprétation des lois; Cultiver l’amour et le travail bien pour les jeunes;Créer un climat où les anciens ont un amour de la retraite;Développer l’esprit Patriotique et promouvoir le mentoring en milieu jeune;Multiplier des rencontres intergénérationnels afin de favoriser un climat d’échanges permanents comme des arbres à palabres;Associer les jeunes à la prise de décisions;Intégrer les jeunes dans les instances de prise de décision au niveau stratégique dans les structures publiques et privées;Créer un cadre véritable pacifique et intergénérationnel afin de promouvoir l’équité.