Cette ville est le chef-lieu du département de la Vallée du Ntem, au Sud Cameroun, à une quinzaine de minutes de route(une trentaine de km) du Gabon et de la Guinée Équatoriale. Ville carrefour, ville frontalière, Ambam offre à ses visiteurs paix, plaisirs divers, joie et détente. L’activité économique y est intense. Ses richesses touristiques attirent du beau monde. L’équipe d’Afriquepremiere.net a posé ses valises à Ambam pour un Reportage Exclusif dans cette ville située au cœur de l’Afrique Centrale où l’intégration sous-régionale se vit au quotidien à travers la libre circulation des personnes et des biens.
Le visiteur qui débarque dans la ville d’Ambam est rapidement frappé par la propreté de cette ville et son climat (très frais pendant notre séjour). Cette propreté est la matérialisation de la politique de développement impulsée par le Maire de la commune d’Ambam MBA MBO Hyacinthe qui a instauré une journée de propreté dans la ville chaque jeudi en matinée. Et les populations s’y conforment pacifiquement.
La commune d’Ambam compte actuellement 86 villages, répartis en 4 cantons qui sont des chefferies de 2e degré et les villages étant les chefferies de 3e degré. Un total de 90 chefferies et 90 Chefs traditionnels. Ambam c’est environ 62000 habitants sur une superficie de 275000km2. Ici on retrouve deux principaux groupes ethniques : les Ntoumou( ethnie majoritaire représente 80% de la population) et les Mvaï qui représentent 20% de la population. Ce sont des autochtones qui cohabitent avec d’autres populations venues d’ailleurs. « Ambam c’est le Cameroun en miniature Parce qu’on y retrouve les populations des 10 régions de notre pays. C’est vraiment une zone de mise en œuvre non seulement de l’unité nationale mais également de l’intégration nationale à travers le brassage des cultures et des ethnies. Et au regard de sa situation géographique de ville carrefour, ville frontalière, nous vivons également l’intégration sous-régionale au quotidien à travers la libre circulation des personnes et des biens. Nous accueillons quotidiennement des visiteurs en provenance du Gabon et de la Guinée Équatoriale. C’est ce qui nous a amené à nous fixer pour objectif stratégique,de faire de la ville d’Ambam,un pôle d’intégration sous-regionale CEMAC étant donné que nous sommes situé au cœur de l’Afrique Centrale, au cœur de la CEMAC » nous confie le Maire Hyacinthe MBA Mbo lors de notre entretien à son bureau. C’est donc pour cette raison que le Maire met un point d’honneur sur les projets intégrateurs dans le cadre de ses actions à la tête de la municipalité. C’est le cas de l’organisation du festival culturel du peuple Ekang ( Festival Mvet-Oyeng) qui a regroupé les populations en Provenance de 4 pays(Cameroun, Gabon, Congo Brazzaville et Guinée Équatoriale) sur les 6 que compte la sous-région Afrique centrale.
Des atouts touristique et économiques.
« Ce que nous proposons souvent aux visiteurs c’est un peu ce que nous appelons « la boucle du Ntem ». C’est un triangle qui vous permet de partir d’Ambam, vous arrivez à Bitam au Gabon, à Ebebeyin en Guinée Équatoriale et vous revenez à Ambam. Pendant cette tournée les visiteurs peuvent se ravitailler en produits dans l’un de ces pays. Ambam offre aussi à ses visiteurs des Sites touristiques au bord du fleuve Ntem, des grottes, mais il ya aussi le barrage hydroélectrique de Menve’ele devenu un véritable site touristique. Il faut noter qu’Ambam, seule occupe la moitié du département de la vallée du Ntem. La ville vient de se doter d’une station de radio, Mbilli FM 94.5 pour accroître l’accès des populations à l’information. Une initiative privée soutenue par la municipalité. « C’est à travers cet instrument de communication que nous parvenons à atteindre les populations même des localités reculées et au-delà » explique le Maire.
La commune d’Ambam a déjà deux autres localités en pleine émergence qui peuvent déjà à elles seules constituer des communes toutes entières. Il s’agit de la localité de Meyo Centre située à 45 km de la ville Camerounaise d’Ebolowa et à 45 km d’Ambam. Elle est réputée pour sa viande de brousse et est devenue un arrêt « obligatoire » pour tous les visiteurs. Une intense activité économique y règne. Autre localité, Abang-Minko’o avec son célèbre « Marché mondial », marché frontalier, véritable lieu de mise en œuvre par excellence de l’intégration sous-régionale et de la libre circulation des personnes et des biens à travers le brassage sous-régional entre les populations Camerounaises et Gabonaises. Les produits vivriers de tout genre y sont vendus chaque samedi. Des commerçants viennent des 10 régions du Cameroun et la principale clientèle est Gabonaise. « Environ 4000 gabonais visitent ce marché pour y acheter les produits. Tout le monde y trouve son compte. J’invite les opérateurs économiques,les commerçants Camerounais à visiter le marché frontalier d’Abang-Minko’o chaque samedi » lance le Maire d’Ambam qui indique que le marché se poursuit le dimanche pour permettre à ceux qui n’ont pas pû écouler leurs produits le Samedi de le faire au grand Marché d’Ambam, marché sous-régional également.
En fonction depuis le 30 septembre 2013, le Maire d’Ambam Hyacinthe MBA MBO ne ménage aucun effort à la tête de la municipalité pour faire d’Ambam, une véritable capitale sous-régionale. Un projet qui vise à mettre en commun les autres communes des villes sœurs de la Zone des Trois Frontières est en cours. Il s’agit de l’Association des Communes d’Ambam, Bitam, Ebebeyin. « C’est un projet de coopération transfrontalière et au sein de ce projet dont la mise en place suit son cours,il ya deux projets phares, le festival du peuple Ekang,mais aussi un projet transfrontalier de gestion des ordures ménagères » informe le Maire d’Ambam. Jeune et dynamique, Hyacinthe MBA MBO estime que « les Communes sont réservées aux personnes disposant encore d’assez d’énergie parce que le Maire travaille à la fois au bureau et sur le terrain pour contrôler la bonne exécution des différents projets de développement que ce soit de l’État que ce soit de la municipalité ». Le Maire d’Ambam souligne que « le développement de l’État s’appuie, en grande partie maintenant, sur les municipalités. Le développement devient de plus en plus local. l’État central conçoit et les collectivités territoriales décentralisées sont chargées de la mise en œuvre ». Enfin « les communes ne devraient plus être considérées comme des maisons de retraite, mais plutôt comme des entreprises de développement local où des initiatives doivent naître chaque jour visant l’amélioration des conditions de vie des populations » soutien le Maire d’Ambam Hyacinthe MBA MBO.
Ericien Pascal Nguiamba envoyé spécial à Ambam.