Un atelier de restitution du Suivi Indépendant du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), année 10(2018) pour la région du Centre du pays vient de se tenir à Yaoundé, la capitale. Le bilan dressé par le Coordinateur technique national du Suivi Indépendant du C2D est inquiétant. Maurice Angelot Phouet Foe fait le point du suivi-évaluation et dévoile les recommandations aptes à donner de meilleurs résultats sur le terrain.
« Bien de choses ont été faites dans le cadre du C2D.il y a eu des réalisations avec des impacts à différents niveaux dans l’amélioration des conditions de vie des populations. Mais la portée de cet impact n’est pas toujours évidente parce que les réalisations ne se font pas en temps réel. Ce qui fait que la portée de l’impact s’en trouve affectée » le Coordinateur technique national du suivi Indépendant du C2D a fait ce constat au sortir de l’atelier organisé le 2 octobre 2019 à l’hôtel jouvence à Yaoundé. Pour lui, « il y a des réalisations qui ne sont pas pertinentes et qui ne sont pas utilisables tout simplement parce que certains projets n’ont pas été conçus sur la base des besoins des populations. Ce qui fait qu’il faut d’avantage impliquer les populations pour que l’on soit sûr que les projets que l’on met en place sont pertinents, donc peuvent être utilisés par les populations et même quand ces projets seraient pertinents, après la réalisation, ces populations doivent être mises à contribution pour la pérennité de ces ouvrages. C’est le problème de la durabilité des réalisations ».
Les recommandations du suivi indépendant
Afin d’avoir de bons résultats sur le terrain, les acteurs du Suivi Indépendant du C2D pensent qu’il ya des manquements qui devraient être remédiés. « Nous demandons qu’une solution pacifique soit trouvée dans les Zones de conflits affectées et que l’on procède à la réhabilitation des réalisations détruites. Nous demandons que l’avis de non objection de l’AFD soit délivré à temps car cet avis accuse parfois un énorme retard » déclare Phouet Foe qui recommande également que les instances comme le Comité d’Orientation et de Suivi (COS) se tiennent régulièrement pour faire le suivi évaluation et donner des orientations. C’est depuis juin 2018 que le dernier COS s’est tenu or il devait se tenir chaque semestre. En effet « c’est le COS qui booster, impulser les orientations, donner les solutions nouvelles aux problèmes qui bloquent » souligne M.Phouet. La non tenue du COS-C2D, cause ainsi une désorientation. Reste maintenant aux différentes parties prenantes de jouer chacune son rôle pour l’atteinte de meilleurs résultats sur le terrain.
Ericien Pascal Nguiamba