Les camerounais viennent de passer des moments de joie avec la CAN Total Energies 2021 sans coupures de courant. Curieusement, ils vivent actuellement au rythme des délestages. Une situation inconfortable et aux conséquences fâcheuses. Voici les véritables causes de ces coupures récurrentes d’électricité. Et les bonnes solutions pour y remédier. Des révélations. Lire et partager.
A évènement spécial, dispositif spécial. Parce que La CAN Total Energies Cameroun 2021 a été un moment capital pour le pays, voilà pourquoi, malgré le contexte difficile, des mesures exceptionnelles ont été prises afin d’assurer une meilleure qualité de service d’électricité pendant cette compétition. Malheureusement, l’on assiste depuis quelques jours à des délestages dus particulièrement à un déficit conjoncturel de la production d’électricité. Selon une source bien introduite au Ministère de l’Eau et de l’Energie(Minee), dans le Réseau Interconnecté Sud qui couvre les Régions du Centre, Sud, Ouest, Littoral, Nord-Ouest et Sud-Ouest, ce déficit est caractérisé notamment par une diminution de la production de la centrale hydroélectrique de Memve’ele de l’ordre de 55 MW, consécutif à une baisse de l’hydrologie du bassin du Ntem dont le débit est passé à 43 m3/s en février, contre 184 m3/s en période de crue. Pour ce qui est du Réseau Interconnecté Nord qui couvre les Régions septentrionales du pays (Nord, Extrême-Nord et Adamaoua), il y a lieu de préciser, indique la même source, que pour la seconde année consécutive, le barrage de Lagdo n’a pas reçu d’apports hydrologiques suffisants pour son fonctionnement optimal. Au cours de la saison des pluies 2021, on a enregistré contre toute attente un apport en eau de 1,6 milliard de m3, encore plus faible qu’en 2020 et 2019.
Néanmoins, pour permettre aux populations de la partie septentrionale du pays de suivre la CAN Total Energies Cameroun 2021 sans perturbations de la fourniture en électricité, une importante quantité d’eau du barrage de Lagdo avait été utilisée pour faire tourner la centrale hydroélectrique de Lagdo. Et pour éviter l’assèchement complet de la retenue d’eau dudit barrage après la CAN, la société ENEO a été obligée de réduire la production d’électricité de cet ouvrage à 9 MW apprend-on.
Aux Camerounais qui se demandent pourquoi les coupures d’électricité perdurent dans les grandes villes du pays alors que certains grands projets ont été inaugurés entièrement ou partiellement, ils devront savoir que pour stabiliser la fourniture de l’électricité, plusieurs actions ont justement été entreprises. Il s’agit notamment de la diminution de la consommation d’électricité de certains grands consommateurs, à l’instar de la société ALUCAM ; ce qui permettra de réduire de manière considérable les délestages actuellement subis par les populations dans le Réseau Interconnecté Sud. Mais, la situation dans ce réseau sera plus stable dès la fin du mois de mars, avec le retour des pluies qui induiront une meilleure hydrologie du bassin du Ntem et donc, un accroissement de la production d’électricité de la centrale hydroélectrique de Memve’ele. S’agissant du Réseau Interconnecté Nord, le déficit de production de l’électricité sera résorbé par la mise en service complète des centrales thermiques et solaires, actuellement en cours de réalisation à Guider, et dont les premiers mégawatts sont injectés progressivement dans ledit réseau depuis le début de la Can Total Energies Cameroun 2021.
Ericien Pascal Nguiamba Bibiang.