La Plateforme Camerounaise du Commerce Equitable(P2CE) qui vient de faire cette dénonciation scandaleuse, annonce la présentation aux médias aux autorités et aux consommateurs, des résultats d’analyses effectuées sur quelques échantillons d’eau commercialisée au Cameroun. Les populations sont invitées à plus de vigilance face aux dangers d’une eau de mauvaise qualité source de maladies, actuellement vendue au Cameroun.
« Du fait de la défaillance du service public de distribution de l’eau potable dans les grands centres urbains avec l’épineux problème de pénurie, le secteur privé de production des eaux minérales a connu un véritable essor depuis quelques années dans notre pays. C’est ainsi que l’on peut dénombrer sur le marché, plus d’une vingtaine de marques d’eau en sachet et en bouteille plastique. Mais seulement cette multitude de marques ne rime toujours pas avec la qualité. Dans leurs nombreuses dénonciations les consommateurs évoquent pour certains, les problèmes de santé liés à la consommation de l’eau commercialisée. D’autres consommateurs s’inquiètent plutôt de la manipulation inappropriée de ces produits exposés à la chaleur du soleil à longueur de journée, l’absence sur les étiquettes les indications attestant de la conformité de ces eaux aux différentes règlementations en vigueur » a déclaré Jean Vidal NJI Représentant du coordonnateur général de la P2CE à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de mise en place d’un plan d’action des ADDICs face à la problématique de contrefaçon et contrebande dans le secteur des eaux de boisson. C’était le 23 mars 2021 au Centre Jean XXIII de Mvolyé à Yaoundé. En présence de Jacqueline Koa, présidente du Conseil National de la Consommation.
Par ailleurs, ajoute Jean Vidal Nji, « les différentes normes et règlementations en vigueur dans le secteur des eaux minérales au Cameroun en dehors d’être violées par certains producteurs véreux, sont très peu connues des consommateurs qui se trouvent ainsi vulnérables dans ce secteur des eaux fort important, car ne le dit-on pas que l’eau c’est la vie. Mais ici chez nous, certaines marques d’eau vendues sont plutôt source de maladie et de problèmes pour les consommateurs ». D’où la mise sur pied du projet de surveillance Qualité des eaux de boisson commercialisées au Cameroun, par les associations de protection des Droits des Consommateurs membres de la P2CE conformément à leurs missions et responsabilité. L’objectif général de l’atelier de Yaoundé était donc de contribuer à l’assainissement du marché des eaux de boisson en vue d’une meilleure protection des consommateurs de cette denrée vitale. Pour ce faire les leaders d’association invités ont été édifiés sur l’identification d’une eau minérale de mauvaise qualité et d’origine douteuse, les éléments de la qualité et les dispositions législatives nationales en matière de contrefaçon. Au cours de ces travaux animés par des experts des administrations concernées, du secteur privé et de société civile, les défenseurs des droits des consommateurs se sont imprégnés de leur rôle dans la prévention et la lutte contre la contrefaçon dans le secteur des eaux minérales. Au terme de ces travaux, un plan d’action des associations de protection et de défense des droits des consommateurs a été mis sur pied. La P2CE compte bientôt présenter aux médias, aux autorités et aux consommateurs, des résultats d’analyses effectuées sur quelques échantillons d’eau commercialisée au Cameroun. Pour démasquer sans doute, les auteurs de la contrefaçon.
Perin Loire Nzindi