La mise en œuvre de la stratégie nationale d’amélioration génétique des vaches laitières prend désormais corps au Cameroun.
165 génisses gestantes sont attendues sur le tarmac de l’aéroport international de Garoua le 3 octobre 2020. Elles sont importées de France. Le gouvernement a sélectionné pour la race montbéliarde suite à une visite de travail au Sénégal en 2018. Elle présente l’avantage d’une adaptation plus facile à des conditions climatiques rudes. L’eau et l’herbe en abondance garantissent une production de 20 litres de lait par jour et par vache. Des implications technologiques dans la traite permettent d’intensifier la production du lait.
La sélection des bénéficiaires a fait l’objet de multiples consultations. La possession des champs fourragers et des points d’eau sont indispensables. Tout un cahier de charges lie les bénéficiaires à l’administration de l’élevage.
Les génisses partiront de Garoua à destination de la station d’élevage de Lougguéré. L’objectif consiste à répondre à des besoins d’acclimatation. Les bergers des bénéficiaires y séjourneront aussi. Ils prendront part à des formations adaptées. La distribution interviendra plus tard. Une liste de vétérinaires à contractualiser sera mise à leur disposition à l’effet d’assurer le suivi sanitaire des génisses gestantes.
La vague d’importations actuelle participe de la traduction dans les faits de la politique nationale d’amélioration génétique. Le Cameroun cible ainsi l’augmentation de sa production laitière. Elle accuse un déficit de 120 mille tonnes par an. L’importation du lait et de ses produits dérivés coûtent encore 31 milliards de francs par an au trésor public.