Selon Radio France Internationale(rfi) qui rapporte les faits, A Madagascar, l’ancien président Marc Ravalomanana a à nouveau été empêché de célébrer le 15e anniversaire de son parti, le Tiako i Madagasikara (TIM « J’aime Madagascar » en français). La célébration devait avoir lieu samedi 12 août 2017 à Tamatave, grande ville portuaire de la côte est de la Grande Ile, mais a été interdite.
Le préfet de Tamatave a avancé le même motif que celui d’Antananarivo au mois de juillet : « sauvegarder l’ordre et la sécurité publique ». C’est la troisième fois que la célébration de l’anniversaire de ce parti d’opposition est interdite.
Dès 7h du matin, ce samedi 12 août, les partisans de Marc Ravalomanana ont tenté d’accéder au Magro. Ce magasin, propriété du leader du TIM, avait été choisi pour la célébration. Mais gendarmes, militaires et policiers barraient déjà les trois routes qui mènent au lieu. Aucun heurt avec les forces de l’ordre n’a été constaté. Sur place, Marc Ravalomanana s’est adressé à ses partisans deux heures plus tard.
« Normalement on laisse entrer les gens dans leur maison et le Magro c’est à moi, c’est à nous, c’est à personne d’autre. Et là, je veux rentrer chez moi et je dois demander l’autorisation du préfet de Tamatave ? » a fait mine de s’interroger l’ancien président. « « Monsieur le préfet s’il vous plaît je voudrais rentrer chez moi ». C’est vraiment grave. Ils vont trop loin là ! Que dit la loi malgache ? Que les gens ont le droit de s’exprimer librement et que les partis politiques ont le droit de se réunir. Le préfet nous a dit que cette interdiction venait du Premier ministre » a-t-il continué avant d’affirmer être « vraiment étonné ». Marc Ravalomanana a ensuite pris la direction d’une résidence privée où quelques membres du parti l’ont rejoint.
Pour Guy Rivo, porte-parole du TIM, cette nouvelle interdiction constitue « un signe de faiblesse du pouvoir qui est très impopulaire en ce moment ». Quelques jours auparavant, le parti avait pu célébrer ses 15 ans dans un hotel de la ville de Manakara. Le TIM a prévu de se rassembler dans plusieurs localités du pays pour fêter cet anniversaire. Des célébrations aux airs de meetings de campagne à un an de l’élection présidentielle.